Blues again

Le DIY (Do It Yourself) à la française a du bon, et la preuve en est ici. Dans la musique depuis 35 ans, Frank Berty a fait partie de groupes divers nommés Vytal, Eat The Dog ou Lagoon Bazar. Ceci est son premier album solo, déjà sorti en 2018, mais, si j’ai tout bien compris, réédité cette année. Ce qui frappe de prime abord, ce sont les titres, constitués de 2 mots au maximum et enchaînés les uns aux autres dans le mixage. L’importance est donnée aux introductions et aux développements multiples. Hormis le titre éponyme, Berty assure tous les instruments. Guitares mises en avant, puissantes, comme dans ‘Vampire‘, titre qui peut rappeler Manset, ou ‘Glacial‘. Les solos, très nombreux, vont de l’aérien au plus gras. La voix de Berty est par contre mixée plus en arrière, lointaine, comme brumeuse et légèrement voilée. ‘Prisonnier‘ prend des couleurs latines alors que ‘Seiduna‘ orientalise ; sans doute une référence au roman Alamut (1938) de Vladimir Bartol à propos de la secte chiite du XIème siècle, les Ismaéliens et surnommée les Haschichins ou Assassins. Pour le reste une musique pop entraînante, très agréable, rêveuse, aquatique, qui peut même rappeler Pink Floyd période ‘The Wall’ (‘Robot‘).
Artiste à suivre.
Juan Marquez Léon